Le photographe Levalloisien Ludovic Le Guyader exposera dès le 21 avril au marché Henri-Barbusse ses clichés consacrés aux commerçants de la Halle. Des photos en noir et blanc qui rendent hommage à ces professionnels attachés aux produits de qualité.
Passionné de photographie et formé aux Beaux- Arts de Bordeaux, le Levalloisien Ludovic Le Guyader fait profession de cet art depuis près de 30 ans. Fasciné par les instants de vie qu’il aime capturer aux détours des rues, il a souhaité cette fois-ci mettre en lumière les commerçants du marché Henri-Barbusse. Il s’est prêté au jeu des questions pour expliquer son parti pris photographique.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé aux artisans et aux commerçants du marché de Levallois ?
Cela fait plus de 20 ans que je fais mes courses au marché. À force d’y balader mon panier et d’échanger avec les marchands, j’ai commencé à les photographier sur le vif. De fil en aiguille, j’ai mûri ce projet d’exposition avec Philippe Lopez et son Laboratoire photo Négatif Plus, déjà partenaire de mon exposition Natures urbaines.
Que souhaitiez-vous partager à travers ces clichés ?
Sous l’influence de certains photographes comme Sebastião Salgado qui a saisi les travailleurs dans les mines d’or au Brésil, les pompiers en Irak ou les ouvriers du tunnel sous la Manche, toutes proportions gardées, j’ai voulu mettre en lumière les commerçants du marché qui chaque jour se lèvent tôt pour nous permettre de remplir nos paniers de bons produits. J’ai souhaité montrer ces moments que les habitués du marché n’ont pas l’habitude de voir, de la “déballe” avant les premières lueurs du jour, jusqu’au nettoyage de fin de marché.
Pourquoi travaillez-vous en noir et blanc ?
Moins distrait par toutes les couleurs qui nous entourent, les situations, les scènes, les visages me parlent plus et l’histoire est à mon sens plus limpide.
En tant que photographe, pourquoi avoir choisi la photo humaniste ?
C’est venu assez spontanément, c’est même par cela que j’ai commencé. Très jeune déjà, je photographiais mes proches dans leur vie de tous les jours. Puis, plus tard, aux Beaux-Arts de Bordeaux, j’ai continué mais cette fois en noir et blanc et en photographiant des inconnus dans la rue. En 1996, je me suis mis à mon compte en tant que photographe. Je répondais alors exclusivement à des commandes et petit à petit, je me suis éloigné de ce travail personnel. Mais cette envie ne m’a jamais vraiment quittée.
En 2018, mon appareil à la main, je suis redescendu dans la rue pour saisir à nouveau ces instants de vie. Je capture ainsi des situations cocasses, parfois drôles mais aussi parfois dramatiques, car on croise de tout dans la rue, des gens heureux comme des gens tristes, des travailleurs, des badauds, des familles, des amoureux…
Propos recueillis par Anne Inquimbert
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