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À COEUR OUVERT

Fleur(et) de Camélia !

À Levallois depuis toujours, l’épéiste du LSC Escrime Camélia Elkord a débuté par le fleuret à 5 ans. Triple championne de France Junior par équipe avec le club (2004-2005-2006), elle a également porté les couleurs de l’équipe de France en Junior, avant d’opter pour l’équipe marocaine afin d’augmenter ses chances de participer aux JO. Option presque payante, puisqu’elle a failli être du voyage à Tokyo. Sélectionnée pour les championnats du monde de juillet en Égypte, la Levalloisienne de 33 ans s’est livrée à coeur ouvert pour Info Levallois.

Camélia, en ce mois qui célèbre la femme, quel est ton voeu le plus cher concernant la condition féminine ?
Que toutes les femmes du monde puissent atteindre leur rêve. Qu’elles puissent, si elles le souhaitent, s’affranchir des schémas traditionnels pour être performantes dans les domaines qu’elles ont choisis. Au-delà du sport, je suis heureuse d’être déléguée médicale hospitalière en onco-hématologie sur la région parisienne. En avril, je deviendrai directrice régionale hospitalière sur l’Île-de-France–Nord–Champagne.

La femme par excellence pour toi ?
Zhor, ma maman. J’en profite pour la remercier, mais aussi Driss mon papa, car c’est grâce à eux que j’ai pu mener de front les études et le sport.

Une femme dans l’Histoire ?
Cléopâtre. Au-delà de sa beauté physique rapportée par les historiens, je pense à son charisme et sa détermination.

Un cadeau pour la femme que tu es ?
Je suis la seule à pouvoir me l’offrir, une qualification pour les JO de Paris.

Ta fleur préférée ?
Le camélia bien sûr (rires).

En amour, tu restes longtemps sur tes gardes ou tu pars à l’assaut très vite ?
Je reste sur mes gardes, comme en escrime. Au moins, il n’y a pas de risque de faux départ (rires).

Dans la vie, tu gardes ton masque, “pour vivre heureux, vivons cachés”, ou tu signes à la pointe de l’épée tout ce que tu entreprends pour marquer l’Histoire de ton empreinte ?
En amour, je suis plutôt “vivons cachés”. Dans les autres domaines, je veux essayer de laisser une empreinte. Par exemple, durant l’année  2012, j’ai vécu au Brésil où j’ai fait de l’humanitaire. Nous avons créé une structure scolaire dans une favela qui est toujours sur pied aujourd’hui.

Ta première pensée le matin ?
La journée va être longue.

La dernière avant de te coucher ?
La journée a été longue (rires).

Ta principale qualité ?
Le courage. C’est ce que me répète mon frère, car j’ai arrêté l’escrime pour poursuivre mes études de médecine avant de reprendre en 2018.

Ton plus grand défaut ?
L’impatience.

L’habitude dont tu voudrais te débarrasser ?
L’autocritique exagérée.

Ce qui te rend de bonne humeur ?
Tous types de musiques et danses.

Et de mauvaise humeur ?
L’injustice, de la plus petite à la plus grande.

Le meilleur épéiste de tous les temps ?
Je ne vais pas dire mon frère Houssam (NDLR : autre épéiste du LSC, Houssam Elkord a participé aux JO de Tokyo) sinon on va dire que je suis chauvine. Alors je dis Pavel Kolobkov. Aujourd’hui, le champion olympique français Romain Cannone est impressionnant.

Ta première fois avec une épée ?
À 5 ans, c’était un fleuret. J’étais en même temps au LSC et à la Ruche de l’école Maurice-Ravel. Puis j’ai intégré les sections sportives du collège Danton et du lycée Léonard-de-Vinci.

Le plus difficile à l’épée, c’est…
De toucher sans se faire toucher.

Le plus simple, c’est…
De se mettre en garde (rires).

Ton meilleur et pire souvenir d’épéiste ?
Le pire, d’avoir toujours perdu à la mort subite pendant très longtemps. Le meilleur, c’est d’avoir résolu ce problème lors de la dernière coupe du monde à Barcelone. En termes de résultats, je garde aussi un excellent souvenir de ma médaille de bronze par équipe aux Jeux Africains, mais surtout du bronze en individuel au tournoi qualificatif olympique. Malheureusement, il me fallait la victoire pour aller à Tokyo.

Manie avant les matchs ?
Je fais de la visualisation. En m’imaginant victorieuse, je me crée une émotion artificielle que j’essaie d’ancrer en moi pour ensuite l’utiliser sur la piste.

Levallois en 3 mots ?
Vivante, dynamique et inspirante.

Le LSC en 3 mots ?
Le Sport de Compétition.

Ton maître d’armes Vincent Apollaire en 3 mots ?
Exigeant, calme et professionnel.

Le jour que tu n’oublieras jamais ?
J’avais 11 ans. En remportant une journée sportive du 92, j’ai gagné un billet pour les JO de Sydney. Pour l’anecdote, ma maman qui avait mal compris, m’avait dit : “Ne t’inquiète pas si tu ne gagnes pas, ton père et moi, on t’emmènera à Disney (rires).

Zorro, Cyrano ou Obi-Wan Kenobi ?
Zorro, sans hésiter. Au collège, je n’aimais déjà pas les injustices. Alors des copains m’ont mise au défi de porter la cape de Zorro pour les trajets retour de l’école. Ce que je faisais volontiers (rires).

 

Crédit photo : © Splendide visuel


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