À COEUR OUVERT
Du lourd au LSC, enfin du lourd-léger plus exactement ! “Super champion du monde” WBA (titre le plus élevé), Arsen “Feroz” Goulamirian, 35 ans, rejoint le club levalloisien pour 2 ans. Actuellement seul champion du monde français de boxe anglaise, il arrive à Levallois avec, en ligne de mire, une 5e défense de titre à la mi-juin et une réunification de ceinture en fin d’année, contre le champion du monde WBO, l’Anglais Lawrence Okolie. En attendant, Arsen s’est livré à coeur ouvert pour Info Levallois.
Arsen, ton premier geste le matin ?
J’embrasse ma femme Armine, ma plus belle rencontre. Nous nous sommes rencontrés le 24 avril 2021, en plein Covid, sur les Champs-Élysées, lors de la journée de commémoration du génocide arménien.
À quelle heure débute ta journée ?
À 7h30, par un footing de 7km minimum, tous les jours sauf le dimanche. L’après midi, c’est entraînement à la salle. Si la journée a été bonne, je suis apaisé dans mon corps et dans ma tête.
Selon toi, ta principale qualité ?
Je suis un grand travailleur.
Ton plus grand défaut ?
J’ai un côté obsessionnel dans tous les domaines. Je veux que tout soit parfait, carré. On me le reproche assez (rires).
L’habitude dont tu voudrais te débarrasser ?
Je suis très “ famille”, j’aide beaucoup et parfois, je m’oublie un peu…
Erevan (capitale de l’Arménie) ou Toulouse ?
Je suis né en Arménie et je suis arrivé à Toulouse à 10 ans. On ne choisit pas entre son père et sa mère (sourire).
Ce qui te met de bonne humeur ?
La joie de ma femme et de mes proches fait de moi l’homme le plus heureux. Tout part de là !
Ce qui te rend irritable ?
Comme je l’ai dit, j’accorde beaucoup d’importance à la famille, alors si la moindre contrariété vient de ce côté, elle me heurte 1000 fois plus que d’autres.
Le plus facile en boxe, c’est…
Frapper (rires).
Le plus difficile ?
Encaisser. Mais, sur ce point, je ne me débrouille pas mal (rires). Après mes victoires contre Ryad Merhy pour le titre de champion du monde WBA par interim (2018) et contre Aleksei Egorov (2022) pour conserver ma ceinture de super champion du monde WBA, les deux m’ont dit qu’ils avaient l’impression de frapper dans un mur (rires).
Le plus grand boxeur de tous les temps ?
Mohamed Ali. Mon objectif est de devenir une légende sur et en dehors du ring, et je pense qu’ Ali y est parvenu de façon incroyable. Il s’est battu pour son peuple, ses convictions, il a fait du bien autour de lui. Quand je reçois des messages de jeunes, des futures générations, je vibre, et ça me rend conscient de la part de responsabilité qui m’incombe. La boxe, ce n’est pas que de taper et gagner.
Celui qui t’impressionne le plus aujourd’hui ?
Le champion du monde des lourds, l’Ukrainien Oleksandr Usyk. Il a battu 2 fois Anthony Joshua. Même Tyson Fury ne semble pas pressé de l’affronter. C’est un boxeur intelligent que j’avais combattu 3 fois en amateur sans jamais gagner.
Ta première fois avec des gants ?
À 14 ans, au Blagnac boxing club. À l’école, j’avais des problèmes, j’étais hyperactif, bagarreur. J’habitais au Mirail, où j’ai encore des amis, dont certains ont mal tourné. J’ai eu la chance d’avoir la boxe, elle m’a sauvé. Elle m’a aidé à comprendre que la manière dont je vivais ne m’apportait rien. Ma vie a complètement changé. Quand tu viens d’un pays pauvre, au final, tu fuis la pauvreté comme la peste. Et rien ne te rend plus heureux que de réussir et prendre du plaisir dans ce que tu aimes.
Ton point fort en boxe ?
Je suis dur au mal. J’avais dit aux commentateurs à l’issue de mon 1er match sur Canal +, en 2016, que, “pour me battre, il faudrait prendre mon coeur” ! Pour l’instant, il est toujours accroché (sourire) ! (NDLR : Arsen compte 27 combats pour 27 victoires dont 18 par KO)
Le coup bas que tu ne supporterais pas ?
La trahison d’un proche ! Ça m’est déjà arrivé. Parfois, avec des amis d’enfance pour qui la jalousie a pris le dessus. Ça fait très mal ! Quand quelqu’un réussit, moi je suis heureux pour lui, je m’en inspire. Ce n’est pas le cas de tout le monde.
Sur une échelle de 10, à combien évalues-tu ta peur avant les combats ?
Aucune peur sinon celle de mal faire ! Sincèrement je ne connais pas la peur, même dans la vie.
Dernière pensée avant un combat ?
“Je dois donner le sourire à ma famille”.
Pourquoi le LSC ?
Depuis que j’ai commencé ma carrière, j’ai toujours entendu parler de Levallois comme LA ville du sport ! Les soirées boxe dans le temple de Marcel-Cerdan me faisaient déjà vibrer. C’est incroyable d’être là et je compte bien honorer les couleurs de la Ville et du club partout dans le monde.
Le jour que tu n’oublieras jamais ?
Le 24 mars 2018, où je gagne mon 1er titre de champion du monde face à Ryad Merhy, à Marseille. Ça tremblait dans les tribunes !
La plus belle chose que l’on t’ait dite ?
Tous les messages qui me disent de ne pas changer ! C’est le plus bel hommage qui soit !
Ton rêve ultime ?
Le titre mondial réunifié des ceintures WBA et WBO contre l’Anglais Lawrence Okolie.


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